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L'Histoire d'Amilly
Amilly a forgé son histoire autour des guerres, de la religion et du développement économique.
Amilly, un refuge face aux invasions barbares
Aemilius, citoyen de la ville gallo-romaine des Closiers, achète au IVe siècle un domaine à l’emplacement de l’actuel promontoire du bourg. Les barbares envahissent la région et les habitants trouvent refuge chez lui.
De cet exode naît une ville, dont le nom s’inspire du celui du sauveur Aemilius : Amiliacum, devenue Amilly.
L’essor d’Amilly au Moyen-Âge
La prospérité économique
Les moulins à vent au Xe siècle, activité que l’on retrouve dans la topographie encore usitée à l’image de Viroy, « lieu qui tourne », cèdent la place aux moulins à eau. En 1124, le premier du genre est le Moulin Chapalu, au Gros-Moulin. Dans les siècles qui suivent, les moulins se multiplient : la Nivelle, Bardin, Charrier.
Dans le même temps, les seigneurs de Courtenay, qui résident aux Bourgoins, accordent à leurs sujets une charte de franchise, un règlement qui leur donne des droits.
Expansion religieuse et premier couvent dominicain du nord de la France
Aux VI et VIIe siècle, la consécration de la paroisse Saint-Martin et l’installation d’un monastère en bas de la butte du Bourg sont le signe d’un progrès du christianisme.
Amicie de Montfort, fille de Simon de Montfort (vainqueur de la croisade contre les cathares albigeois), créé en 1243 un couvent de dominicaines à Amilly. C’est le premier dans le nord de la France. Saint-Dominique aurait d’ailleurs lui-même a visité les lieux en 1249.
Amilly à la Renaissance
L’élan religieux se confirme à la Renaissance
À la période sombre de la Guerre de Cent ans (1337-1453), qui n’a pas épargné Amilly, succède celle des guerres de religion. L’émergence de la paroisse de Saint-Firmin-des-Vignes en 1588 menace l’unité communale qui n’est pas encore affirmée.
En parallèle, le prieuré des Augustins (la Mère-Dieu) est fondé au XVe siècle et les Bénédictines élisent domicile à Amilly au XVIIe siècle.
L’économie se développe
De la vigne au Clos-Vinot ou à Saint-Firmin au maraîchage en passant par l’activité des moulins où l’on foule le tissu : la puissance économique d’Amilly s’amplifie. L’exploitation du canal de Loire en Seine (canal de Briare) dès la moitié du XVIIe siècle permet d’intensifier cette croissance de la ville.
Après la Révolution, un XIXe siècle florissant
À la faveur du siècle des Lumières et de la Révolution, Amilly passe de l’état de terre ecclésiastique à celui de commune.
Les places fortes religieuses ferment. Les patrons de filatures du Gros-Moulin deviennent les figures de la politique locale. Alexandre Perier est député orléaniste sous la Monarchie de Juillet. Louis-Charles de Révil, qui transforme la filature de coton en filature de bourre de soie, occupe la fonction de maire d’Amilly de 1857 à 1873 (avec une interruption de 1858 à 1861).
Autre signe de la bonne santé économique d’Amilly : le premier concours agricole a lieu en 1837 à la Pailleterie.
Le XXe siècle, chute et rebond
La dernière filature du Gros-Moulin disparaît en 1956. Amilly parvient immédiatement à rebondir, en favorisant la création d’une zone industrielle, celle que nous connaissons aujourd’hui.