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Une Maison de santé pour recréer une dynamique médicale

Le territoire manque cruellement de médecins alors que la population a des besoins croissants. Pour résoudre cette équation, la Ville d’Amilly porte avec les collectivités territoriales, l’Etat et les professionnels de santé un projet de Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) original et d’avenir.

C’est encore un terrain vague mais, à proximité immédiate du Centre hospitalier de l’Agglomération montargoise (CHAM) et très facilement accessible, le site de la future Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP) est très prometteur. Sur un terrain d’un hectare appartenant à la ville d’Amilly, au cœur d’un bassin de santé qui s’étend sur les communes d’Amilly, Montargis, Villemandeur, Châlette-sur-Loing et au-delà, sera construit un centre coordonné de santé visant à combler le manque criant d’acteurs médicaux et paramédicaux. Cette structure agira en complémentarité avec le CHAM et le soulagera notamment des soins non programmés de jour, les Urgences étant trop souvent la solution de repli des personnes ne sachant vers qui se tourner.

De l’étude à la mise en œuvre

Mardi 25 mai, le maire d’Amilly, Gérard Dupaty, a accueilli à la salle des Terres-Blanches des parties prenantes de ce projet et la presse. Ont notamment participé à cette réunion d’information suivie d’une visite du site : François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Anne Leclerq, vice-présidente déléguée en charge de la santé, Jean-Paul Billault, président de la Communauté d’agglomération montargoise et rives du Loing, Marie-Laure Carnezat, adjointe au maire d’Amilly et présidente du conseil de surveillance du CHAM, Jean-Luc Davigo, directeur du CHAM, et le Dr Abdelmalek Mazouz, un des porteurs du projet médical de cette MSP. 

L’étude de faisabilité du projet a été confiée par la Ville d’Amilly, en septembre 2020, au cabinet Oratorio, spécialisé dans les problématiques de la santé. Il en a livré une synthèse ce 25 mai, alors que le projet de santé et d’organisation professionnelle devra être soumis à l’Agence régionale de santé (ARS) pour validation, condition sine qua non de mise en œuvre du projet. 

Une action coordonnée

Le cabinet Oratorio a souligné la forte implication des élus, dont la démarche s’articule avec celle des professionnels de santé, « facteur clé » de réussite car « une Maison de santé, c’est d’abord une équipe médicale. On part de l’équipe et on construit autour. » Cette équipe, d’activité libérale, serait idéalement constituée, à l’ouverture, de six médecins (généralistes et spécialistes), de deux paramédicaux et d’une équipe administrative. L’offre pouvant ensuite être étoffée et inclure d’autres activités (prévention, assistance sociale, etc.). Le tout en complémentarité et coordination avec le CHAM, les autres acteurs médicaux et médico-sociaux du territoire, et les acteurs institutionnels concernés.

Attirer de jeunes médecins

Face à la raréfaction de l’offre libérale, qui pénalise la population, cette Maison de santé pluriprofessionnelle vise aussi à créer une dynamique pour attirer de jeunes médecins. « Le projet est attractif pour les jeunes praticiens », a souligné Gérard Dupaty : travail en équipe, proximité de l’hôpital, dynamique territoriale… Les ingrédients sont réunis. François Bonneau a également cité l’exemple de la MSP de Gien, où de futurs médecins en formation sont accueillis en stage pour leur permettre d’« appréhender la médecine de ville » et « donner envie aux jeunes de s’installer ». La Région a signé dans ce sens une convention avec la Faculté de médecine de Tours.

Au-delà d’une réponse efficace aux besoins convergents de la population et des professionnels, la future MSP d’Amilly participe aussi à l’enjeu d’attractivité globale du territoire. L’accès à des soins de qualité est un des critères majeurs de bien-vivre dans un lieu donné, et le sera de plus en plus à l’avenir.